Christ est ressuscité!

Le tombeau est ouvert

C’est déjà le Dimanche matin

La nuit vient à peine de virer au jour.

Personne ne sait encore qu c’est Pâques.

Dans l’ Évangile de Matthieu,

la nuit pascale,

deux femmes se glissent dehors.

Elles sont comme les ombres de leur propre peur.

Deux femmes puisqu’il s’agit d’une naissance,

mais elles ne le savent pas encore.

Pour l’instant elles retournent ou passé.

Un pèlerinage au cimentière est toujours un retour en arriéré.

Elles vont accomplir un rite, comme on porte des chrysanthèmes.

Elles viennent en souvenir et elles trouvent autre chose.

Tout à fait autre chose.

Elles venaient se recroqueviller, se replier : elles trouvent une ouverture,

Le tombeau est ouvert, c’est la déchirure d’une naissance.

Elles cherchaient un tombeau fermé, clos,

elles trouvent une maison ouvert.

La maison du mort est devenu la maison des vivants.

Mais lui, n’est pas ici ; il est ailleurs.

Pour le voir, il faut aller le chercher.

«  il vous précède en Galilée : là vous le verrez.

Voilà ce que j’avais à vous dire »

La Galilée, cela veut dire : chez les hommes, la terre de hommes.

Ne restez pas là, enfermés dans vos questions.

Arrêtez de tourner en rond, prisonniers de vos tombeaux.

« Est-ce qu’il faut j’ai la foi ? Esr-ce que je n’ai plus la fois ?

Est-ce que j’ai des preuves ? »

Toutes ces questions n’aboutissent qu’à un tombeau fermé.

Mais, voyez, le tombeau est ouvert, ouvert sur un monde nouveau.

Alors, levez-vous, allez ailleurs plus loin, devant.

Sortez de vos propres tombeaux,

vous n’êtes déjà plus dans la vrais question.

Jésus-Christ n’est vivant qu’ailleurs.

C’est seulement en marchant qu’on voit le Ressuscité.

La preuve, regardez :

les deux femmes quittent le tombeau vide,

elles de mettent en marche :

«  Et voici que Jésus vient à leur rencontre »…

Jean DEBRUYNNE