Historique

Une ancienne conserverie 

L’industrie de la conserve est une tradition qui remonte à l’antiquité comme le prouvent les cuves à garum de Douarnenez. Au XIXe siècle, les conserveries sont très concentrées sur la cote, notamment lorientaise qui en comprenait une dizaine dont celle de Lomener.

De la conserverie à la chapelle

Photo Marcel Robic – 2019

Jusqu’au XXe siècle, faute de chapelle à Lomener, ses habitants fréquentaient celle de Saint Bieuzy ou l’église paroissiale. Pourtant un sanctuaire dédié à Saint Hilaire semble avoir existé dès le XIIe siècle. La statue de ce dernier aurait même été empruntée par les Groisillons qui disposaient d’une chapelle dédiée au nom du même saint dans leur île au lieu dit «Lomener».

En 1918, la conserverie qui appartient à la société Griffon et que la crise à conduite à la fermeture, est mise à la disposition des pêcheurs afin qu’ils y entreposent leur matériel. Par la suite, une partie de l’usine est transformée en chapelle, avant que tout l’édifice ne le soit dans les années 1960. Cependant, dès 1920, le culte y était célébré et le premier pardon avait lieu en 1922. Le recteur y fait régulièrement allusion dans ses bulletins paroissiaux, précisant que souvent les habitants de Lomener et ses pêcheurs n’osaient entrer dans cette chapelle un peu spéciale …

La chapelle aujourd’hui 

Malgré les aménagements nécessaires apportés, l’édifice a su conserver une atmosphère particulière où la présence des pêcheurs est encore décelable à de petits clins-d ‘œil : ex-voto posé sur des casiers à pêche, clé à sardine …

Cet exemple isolé de réutilisation d’un site industriel en un lieu destiné au culte, prouve bien l’attachement des habitants de Lomener à une tradition ancestrale et quasi-quotidienne, celle de la pêche.

Description architecturale

De plan rectangulaire simple, la chapelle de Lomener comporte un chevet plat. Dans cet édifice à vaisseau unique où le transept est inexistant, des piliers massifs en bois soutiennent une voûte en berceau lambrissée, qui retombe sur des murs composés de petit appareillage de pierres.

Trois verrières du XXe siècle participent à l’éclairage de la nef. Ces trois vitraux contemporains adoptent une forme de rose.

A l’extérieur , la façade ne comporte pas de signe particulier, mis à part le clocheton érigé au sommet de la façade ouest, œuvre de M. Demattéo, mais une petite croix en pierre a été assez récemment placée à l’entrée de la chapelle.

Le mobilier conservé à l’intérieur de la chapelle

Statue de Christ en Croix, XVIIe siècle
Statue de Saint Germain, XIXe siècle
Maquette de procession Le Saint Pierre, XIXe siècle
Maquette du Bieuzy, XXe siècle
Maquette du Saint Yves, XXe siècle

Le comité de chapelle

Un comité de chapelle fondé en 1982 participe activement à la vie de la chapelle par le biais des célébrations hebdomadaires, l’entretien, le pardon annuel …